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Ma conficulture
13 mai 2009

Un jardin dans les appalaches

 

Présentation de l'éditeur

(copier coller de amazon.fr) Conscients des périls que court la planète, convaincus qu'agir procure un bonheur inégalable, la romancière Barbara Kingsolver, Steven L. Hopp, son époux et leurs deux filles, Camille et Lily, se sont lancés dans une passionnante aventure : installés dans une ferme des Appalaches, ils ont décidé de se nourrir exclusivement de ce qu'ils faisaient pousser, des animaux qu'ils élevaient ou de ce que produisaient les exploitants de la région. En un mot, de devenir des " locavores ". Avec un humour communicatif et une belle gourmandise, Barbara Kingsolver relate mois après mois les péripéties de cette expérience en famille - faux-pas, fous rires, fiertés - qui aura pour toujours changé leur vie.

Ce livre n'est pas à lire si vous avez envie de lire de la grande littérature avec de belles phrases à la Proust, Hugo ou...Il est à lire comme un feuilleton télévisé je dirais. On a l'impression de lire une lettre d'une bonne copine qui veut nous faire partager un expérience agréable et dont elle est fière. Les 50 première pages sont consacré à la présentation de la famille et leur "histoire", pour situer. Après il y a quelques passages théoriques assez rébarbatifs qui font basculer le bouquin dans la catégorie "documentaire" : ça m'a un peu déplu car je pensais lire un récit. Ceci dit, ces explications sont tout de même richement intéressantes. Mais j'ai quand même sauté quelques passages notamment sur les races de poulets ou de dindes...De plus, pendant tout le livre il a fallu que je me rappelle sans arrêt que ça se passe aux états unis...donc pas forcément les mêmes noms, ni les mêmes saisons exactement, ni les mêmes légumes...Pour me le rappeler j'ai quand même eu des choses très étonnantes et à peine pensable pour moi (nous) : elle n'a jamais fais une vinaigrette de sa vie !!!! Ni une mayonnaise d'ailleurs ! La seule recette de mayo qu'elle a, c'est une recette qu'elle a étudié en cours de français au lycée !!!

Le milieu du livre, elle raconte beaucoup de leurs rencontres : c'est assez palpitant et émouvant car ils se rendent compte finalement que quand on veut être locavore, il n'y a qu'à se retourner pour trouver des gens qui le font sans en faire un défi ! Je ne résiste pas au plaisir de vous recopier cette phrase d'un de leur ami fermier lors du petit déjeuner composé de flocons d'avoine, de lait tiré dans la demi heure précédente et de fraises du jardin cueillies par les enfants juste avant de se mettre à table : "Tu l'as dit. On mange des trucs de luxe. Faits avec des flocons d'avoine bio qui sortent de la même caisse que ce qu'on donne à nos chevaux." Et après on va nous dire que le bio c'est du luxe ?!

Puis on arrive à la fin, où finalement on a pas envie que cette année locavore soit déjà terminé.

J'ai bien aimé la fête qu'elle a fait pour ses 50 ans : le challenge était de taille car il fallait préparer un repas pour une centaine de personnes en restant locavore...l'entraide entre voisin et la générosité des amis y ont fait beaucoup. Et quelle bonne idée de refuser tout cadeau autre qu'une plante, une bouture ou un arbre pour décorer le devant de la maison ! La recette du gâteau fraise/rhubarbe m'a donné envie.

une ou deux citations :

"faire des économies en matière vestimentaire signifie être à l'affût des marques soldées plutôt que porter la même chose que l'année passée."

Un ami leur raconte qu'en Inde, après un long voyage, une longue absence, quand on rentre chez soi, manger local c'est à dire ce qui vient du jardin, et idéalement ce qu'on a cultiver soi-même, c'est une purification.

L'épisode des dindes est aussi drôle. Elle a acheté des poussins qu'elle a élever dans le but de les faire se reproduire. Mais l'accouplement n'est pas très inné chez les dindes nées en captivité !

Elle a écrit tout un chapitre sur ce qu'on peut manger de local au mois de janvier. La réponse est d'abord "rien" parce que le jardin est au repos. Mais finalement, elle nous explique que si on veut manger de tout, il faut y penser au mois d'aout !! D'ailleurs cette partie m'a donner envie de me mettre à la conserve !

Enfin, à propos de films comme "nos enfants nous accuseront", ou "notre pain quotidien" : "des spectateurs qui ne se rendent pas compte de la gravité de ce qui est en jeu sortiront de leur salle de cinéma indifférents, rentreront chez eux sans changer leur style de vie. Mais s'ils comprenaient vraiment l'enfeu, ils pourraient être si terrifiés qu'ils se sentiraient déjà condamnés. Du coups il sortiraient plus pâles du cinéma mais n'agiraient pas non plus. Comment inspirer la bonne dose d'effroi et de repentance à l'égard d'une plan_te qui n'en peut plus? "

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